Composts de déchets verts et de boues urbaines

Dangers des Composts de déchets verts et de boues urbaines pour nos fruits et légumes

 

La commission Européenne intégrant les fertilisants organiques aux réglementations CE (amendements et engrais organiques) souhaite limiter le recyclage agricole des composts urbains en imposant des limites très basses de présence de polluants (métaux lourds, substances médicamenteuses, pesticides,…). A l’opposé les traiteurs d’eaux et les organismes institutionnels Français (ADEME, Chambres d’Agriculture…) encouragent l’utilisation de ces recyclages organiques urbains en favorisant leur intégration à des normes laxistes sans véritables garanties d’innocuité.

 

    


 

De nombreuses études nous alertent des risques de contamination (programme PIREN-CNRS) de ces épandages. Pourtant des projets perdurent pour les intégrer aux normes des fertilisants (Compost de Miate NFU 44095 et projet avorté engrais NFU 42001). Mélangées majoritairement aux déchets verts, les boues urbaines sont contaminées par les métaux lourds et des complexes organiques de synthèse (Phtalates, PBDE, HAP, Hormones et Antibiotiques) dont les seuils de tolérances normatifs n’existent pas.

 

 

Parmi eux, perturbateurs endocriniens et substances cancérogènes menacent d’une pollution diffuse les écosystèmes planétaires. Les conséquences irrémédiables de l’épandage de ces résidus polluants sont illustrées dans la plaine du Val-d’Oise interdite au maraîchage depuis plus de 10 ans. En 2013, la Commission européenne a relayé une étude allemande qui révèle que les nanoparticules d’argent présentes dans les boues d’épuration sont nocives pour les micro-organismes utiles du sol. Utilisées pour leurs propriétés antibactériennes, ces nanoparticules sont omniprésentes dans les produits de grande consommation (plastique, cosmétique, textile…). Tous ces composts de déchets verts et de boues urbaines sans traçabilité amont (présences d’intrants de toutes origines non identifiées) sont un risque évident de contamination des productions et des sols agricoles à plus ou moins long terme.

 

Profitant d’une meilleure connaissance scientifique, la fertilisation organique est une technique moderne et performante de nutrition des sols et des plantes, le choix des amendements ou engrais doit se faire sur les garanties de lisibilité et de traçabilité des intrants de fabrications (types : tourteaux végétaux, fumiers de ferme, protéines animales transformées,…). Les scandales alimentaires récents démontrent le manque de garantie d’innocuité des normes. Les producteurs de fruits et légumes doivent appliquer le principe de précaution et prendre conscience de leur responsabilité vis-à-vis de la santé humaine et de la protection des sols.

 

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