Jean-Louis DEPOUILLY

 

 

RESPONSABLE RÉGIONAL
Depuis 2000 chez Frayssinet

Secteur agricole : Provence-Alpes-Côte d’Azur

+33 (6) 76 77 71 55
jl.depouilly@frayssinet.fr

 


> VOUS ÊTES « LE RÉFÉRENT MARAÎCHAGE » EN FRANCE POUR FRAYSSINET, EN QUOI CELA CONSISTE-T-IL ?

Ma mission consiste à créer du lien autour de cette agriculture spécifique, très spécialisée, qu’est le maraîchage ; du lien entre les acteurs forts de cette branche d’activité grâce à certaines parties prenantes comme Légumes de France avec son président emblématique Jacques Rouchaussé et l’animatrice de leur club partenaires Sophie Chevalier ; du lien avec nos responsables régionaux. Le lien se fait également avec d’autres parties prenantes lors de mes visites sur le Marché d’Intérêt National de Châteaurenard, plus gros marché de fruits et légumes de France, où j’ai pu rencontrer feu l’ancien président de la FNSEA Xavier Beulin, et ainsi attirer son attention sur les risques d’utilisation de produits constitués de déchets urbains pour des produits destinés à l’alimentation humaine et  consommés souvent crus…

 

> CONCERNANT CETTE PROBLÉMATIQUE, QUELLE EST LA RÉPONSE DE FRAYSSINET  VIS-À-VIS DE SA CLIENTÈLE ?

L’entreprise a toujours eu un discours clair et applique le principe de précaution vis-à-vis de certaines pratiques. Nous avons été les premiers en 1992, à afficher le logo 0 %, comprenez 0 % de boues urbaines, de composts verts, de composts d’ordures ménagères, de micropolluants, d’urée formaldéhyde dans les formulations… Un bouleversement à l’époque… Cet engagement fort a rassuré notre clientèle (la distribution), même si je note qu’une partie de celle-ci, devant l’appât du gain et sous prétexte qu’il y a des normes maintenant, n’applique plus ce principe de précaution. Principe de précaution élémentaire concernant les risques vis-à-vis de  notre alimentation, alors que nous parlons de plus en plus de perturbateurs endocriniens, de résidus hormonaux qui sont présents dans ces sous-produits…  Je crains qu’un jour un scandale sanitaire éclate et que notre clientèle (une partie) regrette de ne pas nous avoir écoutés lors de nos différentes alertes. La RSE nous intime le conseil d’être « lanceurs d’alerte ». Malgré tout, depuis 23 ans que je suis dans cette entreprise, je constate qu’on a tout à gagner à pratiquer la transparence et la loyauté qui sont source de confiance.

 

> QUE PENSEZ-VOUS DE L’ENTREPRISE FAMILIALE FRAYSSINET ?

Nous sommes dans une entreprise familiale depuis 6 générations. Sa gestion en bons pères de famille, par Jacques Frayssinet, puis Luc et Thierry, et aujourd’hui Thierry et Romain, ont permis de faire perdurer cette belle histoire. La 6e génération a pu prendre le temps de se familiariser avec les usages qui ont fait que Frayssinet soit aujourd’hui  une grande entreprise et leader métier depuis plus de 20 ans. Depuis 23 ans que je fais partie de cette aventure, j’ai vu des gens être embauchés pour leur haut niveau de compétence qui servent les intérêts de l’entreprise, des gens qui adhèrent aux valeurs de Frayssinet (Durable, Exigeant, Innovant, Humaniste), que se soit sur le site de production ou sur le terrain. Nos patrons donnent le temps aux nouveaux de se faire à cette gestion familiale… mais dynamique et moderne.

 

> LA RSE A-T-ELLE MODIFIÉ VOTRE RESSENTI ?

J’ai connu l’arrivée de la certification ISO 9001, dans les années 1990-1995. Cela faisait peur à beaucoup d’industriels, sauf aux visionnaires, ceux qui étaient convaincus que nous devions faire évoluer nos pratiques. Quelle ouverture aux autres, quelle bonne occasion de sortir de son petit nid douillet pour prendre conscience de ce que l’entreprise fait et peut davantage faire pour ceux qui y travaillent ou gravitent autour d’elle. Avec les valeurs citées précédemment, il était logique que l’entreprise s’investisse depuis plus de 10 ans dans une démarche RSE évaluée « Exemplaire » par Afnor certification. Pour conclure, je dirais que la RSE conforte mon choix de continuer à travailler pour Frayssinet, entreprise tournée vers les autres et vers le futur…

 

Voir l’interview de Yann FRAYSSINET
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